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La Vie Quotidienne

 

Une journée dans la vie d'un Pharaon

  On ne connaît malheureusement pas grand-chose sur la vie quotidienne des pharaons. On sait par l'historien grec Diodore (Ier siècle avant JC) que la vie quotidienne du roi est réglée par un cérémonial précis et que sa journée était organisée dans les moindres détails et que rien n'était laissé au hasard. Mais les égyptiens n'ont guère laissé d'écrits.

  Levé tôt, le pharaon procède à une toilette dans une petite salle de bain comme celles que l'on peut encore voir dans le palais de Ramsès III à Médinet Habou. Il prend une douche à l'aide de ses serviteurs et se fait raser par un barbier. Il revêt ensuite un pagne royal, soit l'antique chendjit, soit un pagne à devanteau triangulaire ou encore des pagnes plissés superposés et maintenus par une ceinture ornée de cobras.  A l'arrière du pagne est accrochée une queue de taureau, symbole de force. Au menton, le roi fixe sa barbe postiche droite, qui diffère de celle des dieux à l'extrémité recourbée. Sur sa tête, il pose une couronne protégée par un uraeus. Il choisit entre le némès, la couronne rouge de la basse Egypte, la couronne blanche de la haute Egypte, le Pschent qui réunit ces deux couronnes, ou encore la couronne bleue. Les sceptres royaux, les somptueux bijoux et les sandales complètent sa tenue.

  Le Pharaon Akhenaton est l'un des rares à se faire représenter auprès de son épouse préférée Nefertiti donnant le sein à ses enfants. Il est le seul roi à avoir laissé les artistes pénétrer sans son intimité pour des raisons religieuses.

  Puis le pharaon dirige le grand conseil qui réunit les hauts dignitaires qui l'aident à gouverner le pays. Le vizir, sorte de Premier Ministre, le directeur du trésor ou ministre des finances, les directeurs des greniers et du bétail de Haute et Basse Egypte l'informant de la situation économique et social du pays. Chef de guerre, le roi réunit les militaires pour prendre leur avis et pour leur ordonner de préparer les futures campagnes qu'il dirigera en personne. Grand prêtre, il préside les cérémonies religieuses les plus importantes.

L'éducation des enfants

  Pour l'immense majorité des enfants, issus de la classe paysanne, l'éducation se résume à répéter les gestes ancestraux des agriculteurs et des éleveurs. Pour les fils d'artisans, elle consiste à apprendre le métier de leur père dès leur plus jeune âge. Les garçons qui fréquentent l'école ne forme qu'il minorité.

  Les écoles, qui dépendent des administrations ou des temples, accueillent en priorité les fils de fonctionnaires. Mais pour compléter les effectifs, les grandes institutions qui ont besoin d'un nombre croissant de fonctionnaires, recrutent aussi des garçons d'origine paysanne ou ouvrière. L'école offre à ces jeunes, une possibilité de promotion sur l'échelle sociale. Les enfants commencent à fréquenter l'école vers l'âge de 5 ou 6 ans. La majorité apprend seulement à lire et à écrire le hiératique, l'écriture courante. Ceux qui se destinent à la carrière de prêtre ou d'artistes pratiquent aussi les hiéroglyphes, l'écriture sacrée. Les élèves s'entraînent en copiant des textes ou en faisant des dictées tirées de manuel scolaire, appelé Kémit ou la Somme, qui est la compilation des formules épistolaires et de conseils pour devenir un bon scribe. On leur enseigne également le calcul et des notions de géographie.

Une journée dans la vie d'un écolier

  Les garçons partent à l'école très tôt le matin et ils y restent jusqu'en début d'après-midi. Ils emportent un casse-croute à manger sur place. Les écoliers font des exercices sur des brouillons qui sont soit des tablettes en bois couvertes de stuc, soit des éclats de calcaires, les ostraca (ostracon au singulier). Ils écrivent avec des fins calames en roseau trempés dans le l'encre rouge ou de l'encre noir. Pour encourager les élèves et lutter contre la paresse naturelle de certains, le maître n'hésite pas à jouer de la férule. D'après un texte, " l'oreille de l'élève est sur son dos ", partie du corps soumise aux coups de bâton. Il fois l'école terminée, l'élève, selon son milieu social, retourne aider ses parents ou se livre à ses distractions favorites. Il retrouve ses camarades pour des jeux de plein air ou une baignade dans le Nil en plein été.

L'éducation morale

  Les égyptiens inculquent les valeurs morales à leurs enfants dès le plus jeune âge, à l'aide de punitions si nécessaire. Les sagesses de l'Ancien Empire (2700-2200 av JC) comme l'enseignement de Ptahhotep, décrivant l'idéal moral des égyptiens. Mais on doit traiter correctement ses inférieurs et ne pas profiter de son rang pour les humilier. Au contraire, on doit gagner son estime par des paroles modérées et son savoir. L'envie et la jalousie, mauvaises conseillères, sont combattues. Il est recommandé d'être généreux toute sa vie, de bien traiter ses amis, de ne pas parler à tort et à travers et de choisir le silence si l'on a rien d'intéressant à dire.

  Les petits paysans suivent leurs aînés dans les champs. Ils effectuent d'abord les travaux les moins pénibles comme le glanage des épis de blé ou ils surveillent les animaux. Les enfants de potiers, menuisiers, métallurgistes prennent le chemin des ateliers où ils sont employés par leur père. Au début, ce sont de simples aides qui font passer les outils. En même temps, ils regardent les ouvriers travailler. Puis, ils exécutent leurs premiers travaux sous la conduite d'un artisan.

  Peu de profession, hormis celles de sage-femme ou de servante, sont ouvertes aux femmes. Dans toutes les classes sociales, les fillettes sont élevées à la maison par leurs mères qui les initient aux travaux ménagers, à la préparation des repas ainsi qu'au filage, au tissage et à la fabrication des vêtements. Pour se distraire, les fillettes dansent, font des acrobaties, jouent à la balle ou bercent des poupées rudimentaires en bois ou en terre cuite.

  Les enfants des nobles sont très privilégiés. Les garçons vont à l'école qui les prépare à exercer les fonctions de haut dignitaire. Les filles restent auprès de leur mère à la maison. Elles apprennent non seulement à organiser le foyer et à diriger les servantes, mais aussi à se parer avec élégance.

Une aide complémentaire

  Lors de la récolte, les paysans mobilisent tous les jeunes bras disponibles. Les adolescentes viennent ramasser les épis jetés sur le sol par les paysans qui coupent le blé à la faucille. Les enfants participent à la récolte en remplissant les paniers. Les jeunes paysans aident leur père à transvaser les céréales de petits paniers à de grands sacs.

L'éducation des Princes

  La formation du futur roi et de ses frères et sœurs est un sujet que les sources égyptiennes abordent très peu. On sait que les princes, et que certaines princesses, suivent des cours à l'école du palais. L'établissement forme aussi les enfants des très hauts dignitaires, comme le fils du vizir, et les fils des souverains étrangers vaincus. Après avoir été éduqués en Egypte, ceux-ci sont renvoyés dans leurs pays où l'on attend d'eux qu'ils se comportent en dociles vassaux. L'éducation physique et militaire complètent la formation intellectuelle des princes et le prépare à se battre et à commander les troupes.


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