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L'Art de la Guerre

 

Un apprentissage Tardif

  Jusqu'au Nouvel Empire, l'Egypte ne connaît pas de graves conflits avec ses voisins, et ne possède pas d'armée de métier. En cas de besoin, les hommes mobilisés dans les villes et villages sont envoyés au combat sous la direction d'un haut dignitaire. Les témoignages écrits ou picturaux des premières guerres sont rares. Des Pharaons de la XIIème Dynastie font quelques incursion en Nubie, et construisent des forteresses afin de protéger la frontière Sud. L'un d'eux, Amenemhat Ier élève le "mur du souverain" à  Sile (aujourd'hui El-Qantara) pour contenir les envahisseurs asiatiques. Les incursions égyptiennes en Syrie-Palestine sont très rares durant le Moyen Empire.
  L'invasion des Hyksos déclenche l'introduction de nouvelles armes, notamment le char de combat, et la formation d'une armée permanente bien équipée et entraînée. Pour empêcher les attaques au Nord, il faut contrôler la Syrie-Palestine et manifester sa supériorité militaire. Les grandes campagnes qui exigent la conquête de dizaines de villes étrangères sont énumérées sur les mers extérieurs des temples.
  Des scènes de batailles célèbres (Megiddo et Qadesh) montrent la ville ennemie fortifiée et le Roi sur un Char dont les chevaux piétinent les défenseurs ennemis. Le Pharaon aussi grand que la ville assiégée, décoche des flèches pendant que ses soldats enchaînent les captifs pour les ramener en long cortège et les présenter au Temple. Dans la cour du Temple, les scribes comptent les morceaux de mains coupées ou de phallus pour évaluer les pertes ennemies. La "scène du massacre", où le roi brandit son arme au-dessus d'un ennemi qu'il tient par les cheveux, est le dernier épisode de la bataille, symbole de la supériorité de l'Egypte sur ses voisins.
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  Dans le domaine artistique, la massue , la plus ancienne des armes, est l'arme royale. Elle continue de figurer dans les scènes de guerre bien après l'abandon de son usage sur le champ de bataille. Haches, arcs simples et doubles, boomerangs, épées, sabres et lances font aussi partie de l'arsenal. Le soldat égyptien doit prouver sa valeur en ramenant des prisonniers vivants, ou les mains des ses victimes. en récompense,  il reçoit des captifs réduits à l'esclavage. Si le soldat récupère une arme précieuse de l'ennemi, il reçoit "la mouche du mérite" (médaille d'or militaires conférée pour les actes de bravoure). Un collier fait de plusieurs est l'apanage des héros.
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  L'armée égyptienne est répartie en unités pouvant compter jusqu'à 5.000 hommes. Quatre grandes divisions portent le nom des Dieux tutélaires : Amon Seth, Ptah, Pré (Râ). Le corps des chars jouit d'un grand prestige dan l'aristocratie. Pour y entrer, il faut amener le char avec son attelage. L'Etat supervise les écuries où ces chevaux de guerre sont entraînées par leurs propriétaires ou par des professionnels. Le char égyptien est conçu pour 2 hommes : un aurige (un conducteur de char) et un archer. Toute expédition militaire est accompagnée de scribes chargés de tenir le journal de campagne qui servira de référence aux futurs inscriptions de scènes de guerre, mais aussi d'organiser l'emploi du temps, la logistique, la collecte des renseignements, etc.
  Certains reliefs montrent une trompette sur le champs de bataille. Le modèle de l'époque n'autorise pas l'artiste à mettre en valeur des soldats individuels. Quelque soit son rôle, la présence du Pharaon indique automatiquement la défaite de l'ennemi
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Dernière Mise à Jour dimanche 27 octobre 2013~~ Copyright 2005 - 2013. Tout droits réservés ~~