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Les Artisans et leur Savoir Faire

 

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Des milliers d'ouvriers fabriquent les objets de tous les jours : les vêtements, les chaussures, la vaisselle, les meubles … Les plus souvent ces artisans sont des employés du pharaon, des prêtres ou des nobles. La plupart d'entre eux travaillent en équipe dans des grands ateliers installés dans le palais royal, auprès des temples ou dans les grands domaines agricoles tenus par des nobles. Les maîtres de ateliers passent leurs commandes et fournissent la matière première (peaux, terre, lin, bois …). Dans les villes et les villages, rares sont les artisans qui possèdent leur propre atelier. Il s'agit généralement de maçons ou de potiers. 
Les tanneurs préparent les peaux et le cuir avec lesquels sont réalisés les vêtements, sandales, boucliers, courroies, outres à eaux … Hormis pour les peaux tachetées, comme celle des léopards, les tanneurs rasent les poils des peaux et grattent le revers pour enlever les restes de chair et de graisse. Les peaux sont ensuite plongées dans une décoction de cosse d'acacia ou enduite de graisse. Ces opérations assouplissent les peaux qui deviennent imperméable et ne pourrissent pas. Pour fabriquer des sandales, le cordonnier découpe les morceaux de cuir avec un couteau à lame courbe, perse des trous et assemble le tout avec des lacets.
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Le filage est assuré par les femmes. Il consiste à fabriquer le fil avec lequel les tisserands confectionnent les étoffes. Avant même l'époque des pharaons, les Egyptiens filent le lin, une plante qui pousse abondamment dans la vallée du Nil et qu'ils cultivent. Les tiges sont arrachées, mises à tremper, martelées, peignées puis cuites pour séparer les fibres. Les fileuses roulent leur filasse entre leurs doigts ou à l'aide d'un fuseau. Elles obtiennent ainsi de long fils très fils qu'elles embobinent.
Le tissage des fibres est également un métier féminin. Jusque sous le Moyen Empire, il se pratique à l'aide d'un métier à tisser posé à plat sur le sol. Au Nouvel Empire apparaît le métier à tisser vertical. Le tissu est rarement teint. Les Egyptiens s'habillent de blanc, symbole de pureté. Les vêtements et les bandelettes des momies sont confectionnés avec des étoffes de lin. Avec la laine des chèvres et des moutons, on tisse des manteaux. Quant aux voiles des grands bateaux et aux sacs, ils sont fabriqués avec des étoffes de chanvre (une autre fibre végétale). Le coton n'arrive en Egypte qu'à l'époque grecque. Les Egyptiens lui donnent le nom de « laine d'arbre ». 
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Les menuisiers fabriquent aussi bien des meubles, les charpentes des maisons, que des chars de combat, des statues ou des navires. Leur outillage est déjà constitué de haches, de scies, d'herminettes et de maillets. Ils poncent le bois avec des pierres et du sable. Les pièces sont collées entre elles ou assemblées par des plus petits morceaux : les chevilles. Le bois employé est choisi en fonction de ses propriétés : le palmiers fibreux pour les charpentes ; l'acacia, plus compact, pour les sarcophages ; le frêne, très résistant, pour les arcs, les lances et les chars ; le sycomore, facile à travailler, pour les coffres, les petits objets et les meubles de tous les jours. Des bois plus précieux, comme le cèdre ou l'ébène, sont rapportés des expéditions en Syrie et en Nubie. Avant de se mettre au travail, les menuisiers dessinent des croquis sur du papyrus et les soumettent au chef d'équipe.

  Les vanniers tressent des paniers, des corbeilles ou des nattes qui seront utilisées pour dormir ou s'abriter du soleil. La matière première est variée : paille, jonc, feuilles de palmier, roseaux …
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Les potiers et les maçons utilisent la boue déposée par le Nil : le limon. Les Egyptiens n'ont qu'un mot pour désigner ces deux métiers : les potiers sont « les maçons en petit » et ceux qui construisent sont les « maçon des murs ». Les potiers roulent à la main ou sur un tour naturel. Les récipients qu'ils fabriquent (bols, plats, cruches …) sèchent au soleil puis sont cuits dans un four. Les plus belles pièces sont décorées de dessins peints ou gravés. Les maçons, quant à eux, préparent les briques avec un mélange de terre, de paille, de sable et d'eau. Cette boue est pétrie et versée dans un moule en bois puis laissée à sécher plusieurs jours. 
Les fondeurs de métaux et les orfèvres coulent le cuivre, le bronze (mélange de cuivre et d'étain), l'or, l'argent, puis à la fin du Nouvel Empire, le fer. Quelque soit le métal, la technique est la même : un creuset contenant le métal est placé au dessus d'un feu que les fondeurs attisent (1). Sous l'Ancien Empire ils attisaient avec des pailles, au Nouvel Empire, ils se servent de soufflets à pied (2). Lorsque le métal est fondu, ils saisissent le creuset à l'aide de grandes pinces et emplissent les moules (3). Les fondeurs façonnent aussi le métal à froid. Ils utilisent des plaques qu'ils posent sur une enclume en pierre et qu'ils martèlent en les travaillant avec un caillou très dur et des pointes. Ils fabriquent ainsi des bijoux, des gobelets, des armes, …
Les travailleurs de pierres utilisent un instrument tranchant pour entailler la pierre. La vaisselle de luxe, certains pots de cosmétique et de parfum sont faits dans la pierre. On travail aussi de nombreuses pierres précieuses que l'on a retrouvées sur les bijoux des Egyptiens les plus nobles et les masques funéraires. Sur les grands chantiers de construction les tailleurs de pierre peuvent être très nombreux.


Dernière Mise à Jour dimanche 27 octobre 2013~~ Copyright 2005 - 2013. Tout droits réservés ~~