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La Fabrication des Produits

 

Le Vin

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Le vin est une boisson particulièrement recherchée chez les riches égyptiens. La vigne est cultivée sur treille. Le pied est planté dans des trous remplis de limons. Il est arrosé tous les jours et fertilisé avec de la fiente de pigeon. En grandissant, la vigne s'accroche sur des structures de bois. Les vignerons surveillent alors attentivement les grappes pour en éloigner les oiseaux intéressés. 
Les vendanges ont lieu en Juillet et en Août. Les vendangeurs détachent les grappes, les déposent dans un panier qu'ils vont ensuite vider dans une grande cuve en pierre. Le pressage s'effectue en deux fois. D'abord les vignerons foulent le raisin avec leurs pieds. Pour ne pas glisser, ils s'accrochent à des cordes suspendues au dessus de la cuve. La pulpe est ensuite recueillie et pressée dans un sac de toile.
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La fermentation pour passer du jus de raisin au vin nécessite également deux traitements. Le jus de raisin demeure à l'air libre dans des jarres ouvertes. Ensuite, il est versé dans des jarres plus longues et pointues bouchées avec du plâtre. Un scribe note précisément l'année et le lieu de vendange, le cépage du raisin, la qualité du vin et le nom du vigneron. 

Le Pain

Chaque famille fait son pain. Tous les jours, la maîtresse de maison moud le blé. Elle pose les grains et les broie avec un rouleau (1). Elle tamise ensuite ma farine, la mélange avec l'eau et la levure de bière. Elle doit pétrir longuement la pâte (2) dans laquelle elle confectionne de petites boules qu'elle laisse lever au soleil (3). Le pain est cuit dans des récipients de terre qui ont été posés auparavant autour du feu. Pendant le meulage, de petites poussières de pierre se mêlent souvent à la farine, ce qui use les dents ! Des épices, du sel, de l'ail ou du miel sont ajoutés à la pâte pour parfumer le pain. Près d'une quarantaine de pains différents ont ainsi pu être dénombrés.
Sous l'Ancien Empire, le pain est cuit dans des moules de terre cuite en forme de cône. On n'utilise pas encore de fours. Les moules aux parois épaisses sont mis à chauffer dans un grand feu (4). Lorsqu'ils sont suffisamment chauds, ils sont calés sur une planche munie de trous (5). Puis on les remplit de pâte et on les recouvre d'un second cône. De temps en temps, on soulève le couvercle pour surveiller la cuisson. Plus tard, quand les fours apparaissent, on place la pâte dans des moules de différentes formes (fleur de lotus, temple, hippopotame, …).

La Bière

La fabrication de la bière nécessite une très longue opération. Il faut d'abord moudre les grains d'orge puis pétrir la farine comme pour le pain. On ajoute des dattes qui permettent à la pâte de fermenter. Ensuite, celle-ci est aussi versée dans des moules chauds. Mais elle doit y rester à peine le temps de dorer la croûte. Ces sortes de pain sont ensuite émiettés dans de grandes cuves remplies d'eau sucrée avec des dattes. Alors les brasseurs entrent dans la cuve et écrasent longuement les morceaux avec leurs pieds (1). Une fois bien mélangée, la préparation est filtrée (2) puis versée dans des grandes jarres fermées avec un bouchon de paille et d'argile (3). Ces jarres seront stockées et enregistrées comme le vin. Dans les familles pauvres, les jarres ne sont pas bouchées. Au contact de l'ai, de l'écume se forme à la surface. Cette écume est recueillie et mise à sécher : C'est elle qui constitue la levure employée pour faire lever la pâte à pain.

  La bière est alors beaucoup plus épaisse et moins alcoolisée que celle que nous connaissons. Les Egyptiens la boivent parfois avec une paille !

Le Papyrus, la plante à tout faire 

Le papyrus sert à confectionner les feuilles de papier sur lesquelles les scribes écrivent. Mais cette plante, symbole de l'Egypte des pharaons, a de nombreux autres usages. Le papyrus se développe dans les milieux marécageux. Il est particulièrement abondant dans le delta du Nil. Ses tiges, de forme triangulaire, on la grosseur d'un bras. Elles atteignent 3 à 4 mètres de hauteur. A son extrémité, ses feuilles forment une large corolle. 
La récolte débute lorsque les tiges sont assez hautes mais encore souples. Les ouvriers coupent les papyrus sans arracher les racines. Ils travaillent dans la boue, en faisant bien attention aux cobras, aux crocodiles et aux hippopotames. Rassemblé en fagots, le papyrus est ensuite transporté à dos de bœufs ou d'âne.

  Il n'y a pas de forêts en Egypte et le bois qui est importé est réservé à la construction de grands navires. Les barques sont alors fabriquées avec des bottes de papyrus liées entre elles. Les voiles et les cordages sont également tressés avec des tiges. 
Comment obtenir du papier à partir du papyrus ? L'écorce est retirée (1) et la moelle est coupée en fines lamelles (2) qui sont aplaties avec un maillet. Après avoir été trempées dans l'eau pour les assouplir, les fines bandelettes obtenues sont posées à plat puis recouvertes d'une seconde épaisseur disposée dans l'autre sens (3). Plus les bandelettes sont laissées dans l'eau, plus la couleur de la feuille passera de la couleur jaune à la couleur marron. La feuille est ensuite abondamment mouillée et bien martelée (4 et 5). De la sorte, la sève de la plante colle solidement mes bandes entre elles. Il ne reste plus qu'à laisser sécher cette feuille pour qu'elle soit prête à l'emploi (6). Les feuilles sont par la suite souvent assemblées les unes aux autres afin de former des rouleaux. 
La feuille de papyrus à de nombreuse qualités : elle est souple, se roule sans se déchirer, ne boit pas l'encre et se conserve très longtemps. Mais ces belles feuilles coûtent cher car elles sont longues à fabriquer. Les scribes ne les utilisent donc que pour copier des textes importants. On a retrouvé des papyrus parfaitement conservés après plusieurs milliers d'années. 
Les tiges séchées servent à alimenter le feu ou à construire des cabanes. La moelle (le cœur) est utilisée comme mèche de flambeau pour s'éclairer. Avec l'écorce, les Egyptiens tressent des paniers, des nattes, des pagnes et sandales, des cages ou des passoires. Les jeunes pousses sont mangées en salade, la moelle est cuite au four. En revanche, on ne peut donner les feuilles aux animaux car elles sont coupantes. 
Les tailleurs de pierre se sont inspirés de la forme du papyrus pour dessiner et sculpter les colonnes des temples. Les artistes égyptiens les représentent souvent dans leurs peintures et dans leurs sculptures. Le papyrus est le symbole de la jeunesse et de la joie. Il fait partie des offrandes offertes à la divinité à tête de vache, Hathor, Déesse de la Joie et de l'Amour. 


Dernière Mise à Jour dimanche 27 octobre 2013~~ Copyright 2005 - 2013. Tout droits réservés ~~