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La Pyramide de Khéphren

 

La Pyramide de Khéphren

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Si Didoufrê fit construire sa propre pyramide à Abou Raoch, à 8 km au Nord de Guizeh, Khéphren, un autre fils de Khéops, fit ériger son complexe funéraire à coté de celui de son père. Sa pyramide est un peu moins imposante que celle de son père mais paraît plus massive car elle est située sur une petite bute plus élevée du plateau de gizeh. Elle est sans doute la plus facile à reconnaître car son sommet est encore couvert de calcaire

Les Données 

  La base de la pyramide est un carré de 215,16 mètres de côté (soit 410 coudées) dont l'erreur maximale, pour obtenir un carré parfait, est de plus ou moins huit cm. Le parallélisme est presque parfait à 1'15" près. Les faces sont orientées suivant les quatre points cardinaux avec une erreur de seulement 5'26". La pyramide s'élevait à l'origine à 143,87 mètres. Elle fut recouverte d'un parement de calcaire fin de Tourah dont il ne reste aujourd'hui que les quarante-cinq derniers mètres.
  Les premières assises étaient, quant à elles, parées de blocs de granite rose. Le pyramidion a disparu et aucun indice ne permet de conclure s'il fut en granite, en calcaire, en or ou en albâtre.
  Le sol étant irrégulier, un ajustement grâce à d'énormes blocs de pierres a été nécessaire avant son édification. C'est une nouveauté : sur les sites pyramidaux précédents, le monument épousait la forme du sol.

  Actuellement, elle mesure 136 mètres et le coté de sa base mesure 210 mètres.

L'intérieur de la Pyramide

  Elle se compose de 2 descenderies et de 2 chambres funéraires, comme la pyramide de Khéops, ce qui semble indiquer que sa conception avait été probablement modifiée en cours de construction. Dans l'une des chambre, l'on a retrouvé une sarcophage brisé mais sans momie.
  Deux entrées situées au nord de la pyramide, permettent l'accès aux appartements funéraires, une sur la face du monument et l'autre dans la cour. Une troisième entrée fut pratiquée par des voleurs à près de 8,50 mètres du niveau du sol, au centre de la face nord. Une galerie s'enfonce alors dans la pyramide et, par de multiples détours, rejoint la galerie supérieure, en un endroit situé après le passage à herse et menant directement à la chambre funéraire. Cette galerie pénétrant le nucléus reste un accès dangereux de par l'instabilité de la maçonnerie dans laquelle elle fut creusée.

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Etages supérieurs

  L'entrée originelle de la face nord était située (quand le parement était encore intact) à 12,90 mètres du niveau du sol et décalée de l'axe de la pyramide de 12,45 mètres vers l'est. Il semble qu'elle n'ait jamais été couverte d'une voûte comparable à celle qui couvre l'entrée de la pyramide de Khéops. Tout ici rappelle les appareillages de la pyramide rouge à Dahchour. Le corridor est long de 37 mètres est incliné d'un angle de 26°30. Ce couloir descendant avait ses faces entièrement recouvertes de blocs de granite rose. Il aboutit à un couloir horizontal débutant par un passage à herse dont un motif simple mais singulier, une moulure sculptée, décore le plafond juste après la jonction entre le couloir descendant et le passage à herse. La herse de granite fut découverte au début du XIXe siècle par l'italien Belzoni, abaissée jusqu'à vingt cm du sol[9]. La herse mesure, selon l'italien, 1,83 mètre de hauteur et 37 cm d'épaisseur. Les constructeurs avaient prévu une large rainure dans le sol afin que la herse s'y engage et qu'il soit impossible d'y introduire un levier. L'italien parvint à la soulever et à s'introduire dans le couloir horizontal. Ce dernier est maçonné dans une tranchée qui fut creusée à ciel ouvert sur une longueur de onze mètres puis devient complètement souterrain sur sa majeure partie. Ce corridor haut de 1,78 mètre mène droit à la chambre funéraire.
  Peu après la partie maçonnée se trouve un embranchement vertical permettant d'emprunter une descenderie menant à la chambre inférieure. Cet endroit offre des particularités architecturales qui ont inspiré la théorie du journaliste français Jean-François Sers selon laquelle le plafond de la partie maçonnée est en étroite corrélation avec le passage perforé. Ce plafond dissimulerait, selon lui, un accès à des appartements hypothétiquement situés dans le massif de la pyramide. Les architectes Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi y voient plutôt un premier projet avorté de descenderie menant à la chambre inférieure[12]. Selon eux, les architectes égyptiens auraient mal évalué les distances et auraient décidé de creuser ce corridor un peu plus au sud (la descenderie actuelle) de même inclinaison que le passage perforé. Ce dernier fut ensuite comblé par les Égyptiens de blocs soigneusement maçonnés. Cette maçonnerie fut dégagée au XIXe siècle.
  Le couloir horizontal aboutit à la grande chambre funéraire excavée dans la roche et couverte de dix-sept paires de grands blocs de calcaire disposés en chevrons, la protégeant des 143,50 mètres de pierres situés au-dessus. Le sol de la chambre n'est autre que la roche naturelle sur sa partie est tandis que la partie ouest fut recouverte de blocs de granit parmi lesquels s'insérait le sarcophage taillé dans un seul bloc de la même matière. Ce dernier est très semblable au sarcophage de Khéops mais de bien meilleure facture (Petrie n'a relevé comme variation maximale de polissage que deux millimètres, Pyramids and temples of Gizeh). Une petite cavité soigneusement taillée dans le sol, au sud de la chambre, servait sans doute d'emplacement au coffre à canopes dont Belzoni fit la description mais aujourd'hui disparu. Dans les murs sud et nord se trouvent deux cavités carrées taillées, sur respectivement 33 cm et 43 cm. Elles sont reliées virtuellement au sol par deux lignes tracées à l'encre rouge. L'ingénieur John Shae Perring les compara aux canaux dits de "ventilation" présents dans la chambre de la reine et la chambre du roi de la pyramide de Khéops et en fit une tentative avortée de creusement de canaux d'aérations. Or, il est fortement improbable que les Égyptiens aient tenté de creuser des canaux aussi étroits dans la roche sans avoir la possibilité de s'y glisser et d'y progresser. Selon Ludwig Borchardt, ces encoches servirent de supports à une poutre ayant servi à quelques manœuvres de blocs dans la chambre funéraire. Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi le mettent en défaut en y voyant un support de séparation partageant la crypte en une chambre funéraire et un serdab. Enfin, Belzoni prétend avoir trouvé des os d'animaux dans le sarcophage. La chambre funéraire est un peu décalée par rapport à l'axe central de la pyramide. Petrie et Perring ont situé cet axe au sud de la chambre funéraire et la plupart des auteurs reprennent cette constatation. Plus récemment, Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi positionnent l'apex à l'ouest de la chambre funéraire.

Le Complexe

  Son temple funéraire était plus compliqué que celui de Khéops. Il se composait de 2 parties : un temple dans la vallée et le temple funéraire lui-même.
Le complexe funéraire de Khéphren est en bien meilleur état que celui de Khéops et comporte notamment un magnifique temple en granite rose d'Assouan. Il ne s'agit pas du temple funéraire à proprement parler, dont on n'a retrouvé que les fondations, mais de celui qui était au bout de la chaussée funéraire menant au monument. Appelé « temple de la vallée », comme tous ceux qui se situent près du Nil, il servait à accueillir le sarcophage du défunt après la traversée du fleuve.

  Les deux temples étaient reliés par une longue chaussée couverte longue de 495 mètres. Une petite pyramide satellite, sans doute destinée au Kâ du souverain, prenait place au sud de la pyramide principale. Les vestiges d'un village d'ouvriers et d'une carrière liés à la construction du complexe sont toujours visibles à l'ouest et au nord-ouest du monument.

Le sphinx faisait peut-être partie du complexe funéraire.



Dernière Mise à Jour dimanche 27 octobre 2013~~ Copyright 2005 - 2013. Tout droits réservés ~~